Le 22 avril 2025, un arrêté ministériel a ordonné la cessation immédiate des activités de diffusion, de publication et de partage de contenus par les médias jugés non conformes au Code de la presse. Cette mesure concerne aussi bien les médias en ligne, écrits qu’audiovisuels, et prévoit des sanctions sévères pour les contrevenants. Depuis à peu près un an, des actes ont été posés, qui, pris isolément, pourraient passer pour des mesures administratives classiques. Pris ensemble, ils dessinent une stratégie de marginalisation et d’affaiblissement d’une presse libre, pilier pourtant essentiel de la démocratie sénégalaise. Dans ce contexte, la vigilance s'impose plus que jamais pour empêcher que ne s'installe, insidieusement, une ère de musellement progressif sous couvert de normalisation. Cette dernière décision du ministre de la Communication Alioune Sall ravive les inquiétudes quant à l’avenir du paysage médiatique sénégalais. Avant elle, les diffuseurs et éditeurs professionne...