Alors que les Assises de la Justice ont récemment suscité espoir et attentes au sein de la communauté judiciaire, une inquiétude grandissante persiste : si rien n’est fait de manière concrète et urgente, les conditions de vie et de travail des greffiers resteront inchangées, voire se dégraderont davantage. Le greffe, pourtant pilier fondamental du service public de la justice, continue de souffrir d’un problème structurel de reconnaissance, de statut et de valorisation. Le fonctionnement de la Justice repose sur trois composantes essentielles : le siège, le parquet et le greffe. Pourtant, les réformes ne semblent considérer que deux piliers. Le greffe étant invisibilisé, souvent réduit à un rôle d’appoint, alors même qu’il incarne la mémoire procédurale, la rigueur administrative et l’exécution des décisions judiciaires. Une invisibilisation inquiétante Dans les textes législatifs et réglementaires, la place des greffiers est à peine mentionnée, notamment dans les juri...