Moustapha Diakhaté est un héros tragique. Il est une conscience debout, là où une élite universitaire et politicienne a cédé aux compromissions et au marchandage sur le dos du peuple des opprimés. Qu’est-ce que la politique sinon la position exigeante de veilleur et de semeur de graines d’espérance ? La politique, la vraie, pas l’agitation stérile d’incultes et de mercenaires, est une charge douloureuse que l’on porte sur soi pour, chaque matin, défricher une terre nouvelle d'un futur désirable. Elle requiert une distance vis-à-vis des ors et des privilèges et une méfiance des nôtres d’abord puis des fachos, pour ne suivre que le tracé de son devoir jusqu’à la fatalité de la victoire de la vérité sur le mensonge et du progrès sur la réaction. Moustapha marche seul, telle une âme lumineuse, dans la nuit peuplée par les ombres du fascisme. Chez lui, le drapeau de la liberté flotte, soutenu par les vents porteurs et précieux qui balaient le rivage. Ces vents qui guident l’équipée de qu...